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Date | Institution | Article |
La
rencontre, revue des amis du musée Fabre sous la plume de Jean-Joeph
LACOEILHE
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La vertu du faire et du toucher Bleu - Rouge - le jaune, la troisième, la plus lumineuse, la plus chaude, est absente ou presque. Et pourtant ... Miro, lui aussi, a fait de grandes toiles bleues avec des petits signes rouges, en couleurs pures. Des traits et des petits points rouges, comme on invitait autrefois à tourner la page des manuscrits. Des signes placés en haut et à droite, comme le petit nuage bleu qu'il affirmait être la couleur de ses rêves. Petit nuage au de la diagonale montante, diagonale de fuite, diagonale des rêves ... Rien de cela chez Jean-Yves BERT. Des bâtons rouges et bleus sont alignés au centre de la grande page blanche. Bien alignés pour compter ? Pour définir un espace libre ? Bleu et Rouge des coupes tissulaires saines ou malades familières au médecin biologiste ? Rouges et bleus travaillés sur la palette ou par des couches successives sur la page. Non sans similitude avec les collages ou les masques, "autoportrait" de l'auteur. Mais chaque couleur garde sa valeur et sa potentialité esthétique. Comme se côtoient les troncs de nos forêts de pins ... ou des traits horizontaux exprimant les vastes platitudes aquatiques de la camargue. Avec des reflets qui changent, s'ajoutent, se mélangent sans fin et sans limité. Offerts aux métissages des deux couleurs jusqu'aux différents violets, le rouge-violet et le bleu-violet. La verticalité et l'horizontalité, la forêt et l'eau. Dans la facture, deux espaces-temps différents, deux essences différentes ou complémentaires ? Ne constituent-elles pas, ensemble, la trame du tissage ? Après s'être imposé des règles strictes dans une sorte d'ascèse, le tissage qui pourrait apparaître comme une "Solution" logique mais plus ou moins arbitraire, n'est-il pas pour l'artiste un aboutissement profond, plus ou moins conscient, une réconciliation, une mise en commun ? .... la présence rare et presque fortuite d'un liseré jaune entre les deux bandes verticales bleu et rouge ? Eclat de lumière ? Lueur dans la forêt ? Reflet dans un verre de Chablis ? Prémisse d'un possible contact et d'un échange ? Reflet d'un souvenir trop vivant ? Présence fugace d'un plaisir sublimé que l'artiste trouve enfin affirmé dans la fabrication de tapisseries au contact du toucher da la laine ? ... Vertu du faire et du toucher. de l'ascèse au plaisir retrouvé ... Chemin vers le rêve chez MIRO, Chemin vers la mémoire, la communication et l'échange chez Jean-Yves BERT ... j'aime ce qu'il fait. |
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De
A.R.P.A.C. sous la plume de J.C Hauc
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La série d'oeuvre sur papier que présente Jean-Yves BERT au PIOCH PELAT s'inscrit dans le projet général de cet artiste désireux de saisir par la couleur certaines effusions naturelles: Aujourd'hui, l'occurrence de la forêt (Verticalisation de l'espace par le trait) et la mer (coulée horizontale et dilution du pigment). Le travail du support (Collages, Découpes, Effets de réserve par scarification et stratification) et la multiplicité des approches contribuent à animer et à "ouvrir" la série. L'alliance du pastel et de la gouache, de l'encre et de la craie grasse ajoute encore à cette ductilité chromatique. Prolongeant l'effet plastique des tapisseries et des toiles, ces travaux sur papier sont également à appréhender dans leur diversité comme la part de "recherche" d'un peintre curieux des sinuosités de son style. | |
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